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 Athéna • « De ce petit sacrifice me reste un vertige, une chaleur. »

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Anthea P. Iordanou
    c o m b a t i v e
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Anthea P. Iordanou


Date d'inscription : 19/01/2009
Nombre de messages : 918

Age : 40
Prénom/Pseudo : Hélène.

Divinité jouée : Athéna.
Pouvoir/Humanité Développée : Influence les esprits.

Emploi : Archiviste à l'office de tourisme.
Humeur : Gueule de bois.


GOT A SECRET
Âge du perso: 3379 ans ... ouch ! En paraît 22.
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MessageSujet: Athéna • « De ce petit sacrifice me reste un vertige, une chaleur. »   Athéna • « De ce petit sacrifice me reste un vertige, une chaleur. » EmptyVen 23 Jan - 21:25


IORNADOU; Anthea Praxède
Athéna • « De ce petit sacrifice me reste un vertige, une chaleur. » 9szbqg
3379 ans
archiviste à l'office de tourisme.

FALLEN GODS



    Pseudonyme/Prénom ; Hélène.
    Âge ; 24.
    Fille ou Garçon ; Garçon avec un prénom pareil ...
    Célébrité ; Kristen Stewart.
    Une suggestion ? Beh rien.
    Comment avez-vous découvert le forum ? Maëva m'a embarqué. Enfin je peux jouer Kiki. I love you


Dernière édition par Anthea P. Iordanou le Dim 1 Fév - 17:41, édité 1 fois
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Anthea P. Iordanou
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MessageSujet: Re: Athéna • « De ce petit sacrifice me reste un vertige, une chaleur. »   Athéna • « De ce petit sacrifice me reste un vertige, une chaleur. » EmptyDim 1 Fév - 17:38

    La chaleur.

    C’était ce qu’elle supportait le moins dans sa nouvelle condition. Enfin, c’était l’accent mis sur sa nouvelle condition et c’était en ça qu’elle ne le supportait pas. Avant, il ne lui serait jamais arrivé telle infamie. Jamais elle n’aurait eu besoin de se découvrir pour supporter le simple fait d’être dehors. Avant, elle ne se serait jamais sentie poisseuse à la fin d’une longue journée de travail ou à l’issue d’un après-midi passé sous les oliviers. Oliviers qu’elle avait elle-même apporté au peuple grec. Avant, elle n’aurait pas eu à s’essuyer la nuque pour éviter que cette goutte de sueur ne descende le long de sa colonne vertébrale pour finir par la faire frissonner. De ces sentiments humains, de ces désagréments de l’existence de mortel, elle n’en avait jamais eu que l’écho auquel elle ne prêtait pas la moindre attention. Mais aujourd’hui, tout était différent. Trop différent pour que la fière déesse ne puisse le supporter.

    « Olivia, taisez vous. »

    Ladite Olivia l’observa de ses lourdes paupières pendant quelques instants, surprise par sa requête avant de finalement céder à ses invectives. Elle était la seule à fermer le clapet de la vieille commère qui venait se renseigner sur les derniers ragots à l’hôtel de tourisme où Anthea travaillait. Cette possibilité de la jeune femme en impressionnait plus d’un qui en trente ans d’existence et de confrontation avec la poissonnière n’était jamais parvenu à la faire taire. De fait, la jeune femme était crainte et respectée, retrouvant un peu de sa dignité passée, mais s’il savait la vérité, ils y mêleraient la crainte. La crainte ou alors ils appelleraient le directeur de l’hôpital psychiatrique le plus proche. Cette dernière pensée la fit sourire avant de mettre à nouveau sa mauvaise humeur en avant. Quelle pitié de se retrouver au plus bas échelon quand on avait été si haut. Finalement, elle comprenait Icare. Ils n’auraient pas dû le traiter comme ils l’avaient fait. Ou moins sévèrement. Si elle-même disposait d’une paire d’aile, elle n’hésiterait pas une seule seconde. Elle faisait partie de ceux qui ne voulaient pas descendre. Quelle idée avait-elle eu d’introduire la démocratie dans le monde antique : elle l’avait pris en pleine face pour le coup.

    « Oh, je t’en prie, ce n’est pas si mal d’être ici. »

    Aussitôt, la jolie brune releva son regard d’émeraude dans les yeux malicieux de son collègue de travail. Timothée, anciennement Hermès, dieu messager, protecteur des voleurs. Une belle fripouille dans son genre. Elle poussa un profond soupir et retourna à son classement du registre cadastral. Qu’est ce qu’il venait encore faire ici ? Il était guide touristique et à ce qu’elle sache, les archives de Santorin ne faisaient pas parties des lieux prisés par les touristes. Si ce n’est les jolies étrangères qu’il parvenait à séduire. Un frisson parcourut tout son être à cette pensée et la voix sèche, dure, elle répliqua, sans un regard pour le dieu déchu :

    « Je pensais que tu ne pouvais utiliser ton pouvoir sur nos semblables ? »
    « Pas besoin de lire dans les pensées pour déchiffrer ton visage. Il suffit d’un peu de jugeote. »
    « Ce que tu n’as pas à ce que je sache. »
    « C’est seulement parce que tu t’y refuses. »

    Il avait visé juste une fois de plus puisqu’elle se redressa à nouveau, le regard courroucé du double langage qu’il venait d’avoir. Il ne parlait pas de l’intelligence, là. Elle s’était juré de toujours rester pure, ne s’abaissant pas au niveau des mortels ou des animaux. Elle n’avait pas la moindre intention d’enfanter ou de se laisser asservir par les hommes. Alors pourquoi Hermès revenait-il à la charge à chaque fois ? Non faisait-il parti de son vocabulaire ? S’il voulait faire en sorte qu’une déesse rompe son serment, il disposait également d’Hestia ou d’Artémis. L’un avait un caractère plus facile et l’autre était tellement plus belle et prompte à le rompre qu’elle-même. Il remarqua son courroux et comme réponse, il ne put s’empêcher de lui faire un de ses sourires désarmants, entiers et charmants. Elle avait toujours du mal à lui résister quand il s’exécutait. Contrairement à ce qu’ils venaient d’affirmer tous les deux, il était incroyablement malin et rusé. Il le savait et en jouait, voire en surjouait. Elle retourna à l’examen minutieux de ses cartes en maugréant :

    « Tu n’as pas une ravissante cruche à aller séduire plutôt que de te casser les dents, ici ? »

    Elle sentit avoir visé juste, une fois de plus. A ce petit jeu, ils étaient deux. Elle ne bougea pas lorsqu’elle l’entendit répondre d’une voix amère et froide :

    « Si. Une cruche qui au moins connait les bonnes choses. »

    Elle l’entendit partir, ne laissant qu’un froid glacial et le silence afférant derrière lui. Elle l’avait cherché après tout et le feu inextinguible, brûlant qui s’emparait progressivement de ses entrailles jusqu’à son cœur, elle le ferait taire. Une fois de plus. Elle avait juré. Elle tenait toujours ses promesses.
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Anthea P. Iordanou
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MessageSujet: Re: Athéna • « De ce petit sacrifice me reste un vertige, une chaleur. »   Athéna • « De ce petit sacrifice me reste un vertige, une chaleur. » EmptyDim 1 Fév - 17:41

***


    Elle n’était pas du genre à observer l’horizon bleu et apaisant de l’océan. Elle n’avait jamais trouvé la beauté dans les mers déchaînés. Cette étendue représentait pour elle l’horreur et la furie. La violence et l’arrogance de son oncle. Ils n’avaient jamais été en bons termes. Mais à la différence de son antinomie avec Arès, la confrontation qui existait entre Poséidon et elle n’était pas du fait de leur nature, de leur prédestination ou de leur conception de telle ou telle partie de l’existence humaine. Non, c’était une vulgaire dispute pour une ville, pour celle qui allait devenir la capitale de la Grèce. C’était cette victoire remportée allègrement par la déesse de la sagesse qui avait amorcé la lutte entre les deux divinités. Et depuis, c’était une succession de coup bas et de trahison à travers les millénaires qui s’étaient succédés. La plupart du temps, c’était elle qui les remportait, ne faisant qu’exacerber davantage la rancœur de son oncle à son égard. Mais elle ne s’excuserait pas, tout comme elle ne se laisserait pas vaincre.

    « Qu’est ce que tu fais là ? Il n’y a rien pour toi, ici. »

    En parlant du loup…

    « Je suis venue voir Belen. » répliqua-t-elle sans se démonter tout en plongeant son regard dans les yeux sombres et courroucés du dieu de l’océan, réduit aujourd’hui à un simple patron d’un club de plongée.
    « Tu n’es pas la bienvenue. »
    « Je ne cherche pas à l’être. Et tu n’as pas à me dire où je dois me rendre. A ce que je sache, tu n’es pas davantage à ta place ici. Va plutôt au large, c’est là que tu appartiens, non ? »

    Il avança d’un pas menaçant vers elle, prêt à en découdre. Elle savait parfaitement viser là où ça faisait mal. Et elle n’avait pas peur de la bataille. Elle n’était pas le visage d’une partie de la guerre pour rien après tout. Aller au combat faisait partie de son quotidien. Et elle ne revenait pratiquement jamais blessée. Contrairement à Arès.

    « Il y a un problème ? »

    Aussitôt, elle se gela sur place en reconnaissant la voix chaude et profonde qui venait d’intervenir. Poséidon, quant à lui, eut un sourire mauvais lorsqu’il remarqua son trouble.

    « Aucun. Répondit-il à voix haute avant de poursuivre à l’attention unique de la déesse : J’ai fait de sa vie un enfer une fois, je peux recommencer sur son descendant. Et n’oublie pas la promesse que tu as faite. Sinon, je me ferai un plaisir de te rafraîchir la mémoire. »

    Sur ces dernières paroles, le patron du club de plongée s’éloigna après avoir salué d’un hochement de tête Cléanthe, le directeur de l’hôtel 4 étoiles de l’île. Ce dernier le lui rendit avant de se rapprocher, inquiet de celle qu’il prenait pour une jeune fille sans défense. Dans un réflexe protecteur, il posa sa main sur son dos et plongea son regard inquiet dans le sien. A son contact, elle cessa de respirer pour ne pas céder à son parfum enivrant. Elle se l’était juré.

    « Vous allez bien ? »
    « Oui, déglutit-elle difficilement. Merci. »
    « J’ai cru comprendre qu’il ne vous porter pas dans son cœur… »
    « Mais la réciproque est vraie. » répondit-elle en haussant les épaules comme si de rien n’était, se dégageant par là de l’empreinte hypnotisante du jeune homme.

    Elle avait aimé une seule fois en plus de 3 000 ans d’existence. Et il avait fallu qu’elle tombe sur son descendant. Et il avait fallu que ce dernier, comme son aïeul, soit marié. Vraiment, les Moires devaient s’en donner à cœur joie, si elles existaient encore. Le silence s’installa entre les deux. L’un comme l’autre savaient ce qu’il se passait et l’un comme l’autre ne voulait pas ressentir ça. Mais à quoi jouait Aphrodite ? Finalement, au bout de quelques instants de silence gêné, sans que l’autre ne se décide à parler, à proposer, on fit le choix pour eux de mettre fin au supplice. La voix joyeuse et chantante de Belen, aka Artémis, résonna au loin, faisant de grands signes à sa colocataire pour qu’elle le rejoigne.

    « Vous devez y aller… » constata d’un air triste le simple mortel.
    « Oui. Bonne journée Cléanthe. »
    « Bonne journée Anthea. »

    Ils se sourirent poliment, ne voulant pas se quitter mais s’y résignant tout de même. Et finalement, la déesse le salua de la tête avant de courir vers son amie. Cette dernière voulait tout savoir.
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