Ismène. • Les fleurs sont un bon moyen de remplacer les paroles.. [DELAI]

Je suis une jeune femme non pas des plus vertueuse mais, je reste néanmoins fidèle. Je suis de nature aimante et maternelle, c'est en partie pour cela que je suis l'une des plus aimées sur notre cher Mont Olympe. Je n'étais pas sûrement l'une des plus belles mais, lorsque vous connaissez Zeus, le dieu tout puissant amateur de jolies femmes, vous savez que vous n'êtes pas très insignifiante. Ces temps-ci j'étais dans ma demeure, ma soeur étant la femme de Zeus, je ne la voyais que rarement. Mais nos moments de bonheur étaient toujours dans mon coeur. Malgré cela je voyais que ma soeur était entêtée et qu'elle devait vraiment aimer Zeus pour supporter toutes ses infidélités. Je me tenais dans un des jardins de l'Olympe, m'occupant un peu de fleurs magnifiques qui ont poussé. J'étais disons d'humeur un peu joyeuse aujourd'hui, les humains travaillaient les champs et faisaient des prières à mon intention. Je chantonnais une légère chanson, puis soudain je sentais quelque chose ou une personne derrière moi. Cette dernière agrippa mes hanches et je me retournai vivement. Ce n'était nul autre que Zeus le dieu des Dieux. Je le regardais d'un regard interrogateur puis je retournai à mes vagues occupations.

« Zeus, quel plaisir de te voir ici. Néanmoins, tu sais que je déteste qu'on me fasse peur.color] »
« Je voulais créer l'effet de surprise ma chère Déméter..et tu es toujours aussi sublime. Ne t'arrêtes pas de chanter. »
« [color=darkred] Je n'ai plus envie tiens. Ma soeur sait-elle que tu es ici ? »
« Qu'importe ce qu'elle pense, pour l'instant je suis ici et j'ai bien l'intention de rester. »

Il y avait un arbre pas très loin, je me dirigeais vers celui-ci car,de beaux fruits bien mûrs n'attendaient qu'à être mangés. Aussi je me hissai sur la pointe des pieds et je pris une pomme. Zeus arriva par derrière moi et me retourna, me plaquant ainsi contre le mur. Je plongeais mon regard dans ses immenses yeux bleus.

« Zeus..tu m'exaspères.. »
Il se rapprocha de moi, un peu trop même.
« J'aime bien t'exaspérer, c'est à peu près l'une de mes occupations favorites. Entre autre, courir après les jolies femmes.. »
« Ce n'est pas une raison tout de même..Tu n'en a pas marre ? »
« Tu sais que tu es encore plus belle quand tu commences à te mettre en colère ? Pour tout dire on ne se lasse pas, du moins pour un homme de regarder et de toucher d'aussi belles jeunes femmes. Puis les mortelles ne sont pas mal non plus.»

Je lui lançais des éclairs avec mes yeux, tout comme lui pouvait en envoyer ses mains viriles. Il m'attrapa par la taille et me donna qu'une faible distance entre mes lèvres & les siennes.

« Zeus, tu ne dois pas faire ça.. »
« Crois-moi je sais ce que je fais.. »

Il posa alors ses lèvres sur les miennes. Après quelques secondes je me débattais & lui donnait de violents coups-de-poings sur son torse musclé.

« Zeus ! Arrête. Je ne céderais pas et pour tout te dire JAMAIS ! Si tu crois que je vais trahir ma soeur tu te trompes ! »
« Déméter, voyons je sais bien que tu en as envie tout aussi bien que moi. »
« Tu es peut-être le plus puissant de nous tous mais, je ne céderais pas oh non, sous aucun prétexte par pur respect pour ma chère soeur & qui plus est, est ta femme ! »
« Déméter.. »
« Vas t'en ! Je ne veux plus te voir.»

Zeus ne s'énerva pas, ayant un léger rictus sur ses lèvres. Il m'adressa un dernier regard puis il s'en alla. En passant il avait prit ma pomme que j'avais ôtée de l'arbre fruitier. La terre tremblait & je me vis dans l'obligation de tenir le vase à fleurs pour éviter qu'il ne tombe. J'entendais sa voix lointaine qui disait que j'allais probablement le regretter. Qu'importe, je ne pouvais pas trahir ma soeur, celle qui était du même sang que moi. J'éprouverais grand remord et bien que subir sa colère ne fut qu'un détail anodin, je ne voulais en aucun perdre celle que j'aimais énormément & qui était d'une grande aide lorsqu'elle était à mes côtés. Les menaces de Zeus furent vraies & j'aurais dû m'en méfier. Pendant mon absence il avait osé tuer mon amant par pure vengeance. Ce qu'il pouvait être détestable parfois.


[..]

Me voilà sur terre, cachant mon vrai nom. Je me fais appeler Ismène et je suis une fleuriste. Ce que je pouvais détester ces humains. C'est en partie de leur faute, si je n'ai pas pu ravoir ma fille auprès de moi. Déjà que j'en voulais fortement à Harès, pour me l'avoir dérobée. Je ne savais pas si d'un côté elle voulait aussi vivre avec lui avant de manger ce piètre fruit des enfers. Maintenant j'essaye de panser mes blessures bien qu'elles restent profondes telles des abysses au fond d'un océan. Je m'occupe des fleurs car, c'est sûrement les seules qui ne me trahiraient pas. Belles cependant éphémères, mais leurs beautés s'éternisent. Cela devait être un jour comme les autres, je satisfaisais les demandes de mes clients parfois un peu trop exigeants mais, à croire que certain humain avait une patience d'ange avec leurs semblables. Un jeune homme entra d'une beauté époustouflante. Je fus frappée, je reconnaissais alors Hercule connu pour ses douze travaux et sa force surhumaine. Un regard suffisait pour attiser ma curiosité. Je me dirigeais vers lui tout sourire aux lèvres.

« Que puis-je faire pour vous ? »

Il se retourna et nos regards se croisèrent. Je ne baissai pas le regard puis ce fut Hercule qui céda le premier.

« Et bien j'aimerais avoir une jolie composition de roses ainsi que d'orchidées. »
« C'est un très bon choix, je vous fais cela tout de suite. Je dois mettre une carte avec un coeur ? »
« & bien non, car ce bouquet est pour ma mère. »
« Hum très bien. Je vous le fais tout de suite. »

Je me retournais et mes cheveux roux bouclés virevoltèrent. Je pris avec une délicatesse sans failles les fleurs qu'il m'avait demandées et je lui demandais de me suivre vers la caisse. Je m'enfonçais dans mon atelier pour prendre mes ciseaux pour couper les épines. La composition faîte, je la posai sur le bord de la caisse pour pouvoir préparer son emballage. Je lui demandais alors en essayant de ne pas le dévisager, la feuille de papier qu'il souhaitait. Son emballage ainsi fait, je lui tendais le joli bouquet. Le premier contact, nos mains se frôlèrent et j'avouais que quelques frissons me laissaient perplexe. Je le regardais calmement s'en aller. Je m'étais promis de ne plus jamais aimer. Il me semble qu'Hercule ne se souvient plus de sa vie. J'en avais parlé à ma soeur, Héra. Alors, je retournais vers mes fleurs essayant de ne pas repenser à cette rencontre qui pourrait bien chamboulée ma vie de mortelle.