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 Aerope Kallerghis # Rédaction terminée

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2 participants
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MessageSujet: Aerope Kallerghis # Rédaction terminée   Aerope Kallerghis # Rédaction terminée EmptySam 7 Fév - 20:28


KALLERGHIS ; Aerope
Aerope Kallerghis # Rédaction terminée Img194630q6tzuqy6
22 ans (mais 2754 ans en réalité)
Guide touristique

HALF GODS






    _Informations
    . Aerope est en réalité la réincarnation de la princesse Cassandre de Troie.
    . Humanité développée : Intuition.
    . Lointaine descendance de Zeus ainsi que du dieu fleuve Scamandre (et donc des titans Océan et Théthys).





    Pseudonyme/Prénom ; Morgane.
    Âge ; 17 ans.
    Fille ou Garçon ; Girl =).
    Célébrité ; Amber Heard.
    Code du Réglement ; code ok.
    Une suggestion, un commentaire ? Superbe forum ! Il est parfait pour une fan de la mythologie comme moi...
    Comment avez-vous découvert le forum ? Par un partenariat ou de la pub, je ne sais plus...


Dernière édition par Aerope Kallerghis le Mar 10 Fév - 3:26, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Aerope Kallerghis # Rédaction terminée   Aerope Kallerghis # Rédaction terminée EmptySam 7 Fév - 20:29

Aerope Kallerghis # Rédaction terminée Thebattleofthebeachtroyaj7**Aerope Kallerghis # Rédaction terminée Trojanhorsetroyht8


KASSANDRÁ


« Des cinquante filles du roi de Troie Priam et de son épouse Hécube, la princesse Cassandre était la plus belle » (Homère).


« A sa naissance, Cassandre était si petite et si faible que personne ne crût qu’elle survivrait. Au contraire, son frère jumeau Hélénos, né le premier, était fort, déjà dodu, et utilisait avec virulence ses minuscules poumons. Comme si, dans mon ventre, Hélénos avait volé à sa sœur la vigueur et la vie qui aurait dû lui revenir. Mais contre toute attente, elle survécut et s’accrocha à l’existence avec ses minces bras. C’est pour cela qu’on l’appela Cassandre, la Guerrière. Elle se battit contre la mort qui rôdait et l’a vaincue » (Hécube).

« Même si je suis vieux à présent, je garde un souvenir indéfectible. Il s’agit de mon premier souvenir, lorsque l’on est encore enfant et que l’on ne sait comment s’exprimer, ni comment comprendre ce monde qui nous entoure. Malgré la déchéance, les épreuves, la vieillesse, je ne pourrais jamais oublier comment ma sœur jumelle et moi fûmes laissés dans le vaste temple d’Apollon alors que la nuit tombait à l’horizon. Notre mère m’assura que cela était faux, que nous n’avions pas passés la nuit autre part que dans le palais, mais je me rappelle comme s’il était hier que nous nous tenions effrayés près de la statue du Dieu. Un énorme serpent s’était alors approché de nous, surgissant d’un recoin sombre. Malgré ma force, celle que j’avais volé à Cassandre, malgré le fait que je fus un garçon, je me terrai près du pied d’Apollon, suppliant les Dieux de nous épargner, de nous laisser la vie sauve. Il n’est pas drôle pour un petit enfant de faire le chemin jusqu’aux Enfers. Ma sœur si frêle, minuscule face au reptile qui zigzaguait sur le sol de marbre, se dressa alors devant moi, dans un geste ultime de protection. Ses cheveux blonds réunis en tresses formaient comme un halo autour de sa tête. Intrigué, le serpent sacré d’Apollon s’arrêta, sembla considérer la forme humaine au dessus d’elle, siffla. Puis, il enserra Cassandre, passant ses anneaux autour de son petit corps, de son cou fin d’enfant. Elle, elle n’avait pas peur, elle riait de ce défi des Dieux. Au petit matin, le serpent était parti » (Hélénos).

« Avant mon mariage et malgré mes quarante neuf autres sœurs, Cassandre était la femme de ma vie. J’aimais la suivre dans ses promenades solitaires, à une bonne distance afin qu’elle ne me voie pas. Elle se baladait dans les collines autour de la ville, son splendide visage pâle caressé par le vent. Elle jouait dans les champs, retrouvait le bétail, courait derrière les papillons. Parfois, elle faisait brusquement demi-tour, jusqu'à se trouver devant moi, faisait mine de se fâcher « Vous ne me faites pas confiance, mon frère ! ». Puis finalement, elle m’acceptait à ses côtés. Et je partageais son univers. Cassandre était quelqu’un de fascinant, que tout fascinait, tout intéressait. Elle voulait que je lui conte des histoires. Avec elle, je retrouvais un peu de cette humanité que l’on tentait de m’ôter sous prétexte que je devenais guerrier » (Hector).

« Cette jeune femme était lumineuse. Tout m’attirait en elle, sa pudeur effarouchée, sa curiosité si humaine, sa beauté exceptionnelle pour une mortelle. Je ne désirais qu’une nuit, une seule nuit, passée en sa compagnie. Sentir ses bras frais autour de mon cou, sa peau douce contre mon corps. Le désir était monté en moi, ô victime que j’étais d’Eros, j’étais devenue obsédé par son sourire, par ses yeux verts profonds. Je lui avais offert un cadeau contre ses faveurs. La jeune femme avait désormais le don de prophétie et voyait l’avenir. Mais elle se comporta comme l’humaine qu’elle était et fit preuve d’un dédain et d’un orgueil démesuré. Si elle accepta une nuit en ma compagnie, ensuite, elle me repoussa, sans prendre en compte le fait que j’étais un Dieu et que je pouvais la punir de son arrogance. Elle pensait pouvoir me manipuler ? Je lui ôtais l’art de persuader et le don que je lui avais donné se transforma en une affreuse malédiction. Condamnée à voir, à savoir le destin terrible de sa cité, de ses proches, et incapable de ne rien faire pour les sauver car personne ne la croirait jamais. Je m’étais montré terrible mais on ne peut mépriser un dieu de cette manière. Hélas, elle était si belle... » (Apollon).

Sombre pressentiment. Le visage de ce garçon, de ce frère que l’on avait envoyé mourir sur une colline alors qu’il venait de naître m’apparaissait comme une évidence, s’imposait à moi même lorsque je fermais les yeux. Une sombre aura l’entourait, accompagnait ses pas. Il ne fallait pas le laisser pénétrer dans Troie. Pitié, ne le laissez pas entrer dans Troie. Là où il passe, il attire irrémédiablement les malheurs et les tourments. Il s’était trouvé mêlé à des affaires divines qui le dépassaient. La Grecque, la Grecque apportera la guerre et la mort avec elle. S’il entre, adieu au calme, à la douceur, à l’amour simple, terrassés par la passion, la haine.

« Ma fille Cassandre avait toujours été ma préférée. Mais à ses dix-sept ans, tout bascula. Elle qui était si ouverte, si joyeuse, se renferma sur elle-même et se mit à proférer des injonctions absurdes. Elle maigrit encore si cela était possible, puis devint sujette à des crises pendant lesquelles elle s’arrachait ses splendides cheveux dorés, ses yeux roulant dans ses orbites, hurlant, tremblant de tous ses membres. Même lorsque Cassandre était normale, avec nous, elle restait sombre, et malheureuse. Seuls ses frères Hector et Hélénos parvenaient à s’attirer quelques rares sourires. Elle s’occupait en écoutant des histoires et légendes, en tissant aux côtés de sa mère, mais s’échappait régulièrement pour aller courir dans les collines comme une enfant sauvage. Je réprouvais ces excursions mais elle ne m’écoutait pas. Un jour, un berger du mont Ida arriva à Ilion. Il s’agissait de l’enfant que nous avions abandonné dans la montagne car Hécube, enceinte, avait fait le songe d’une torche enflammée annonçant des malheurs à venir. Mais regrettant cette dureté ancienne, j’accueillis mon fils avec toute l’affection et la tendresse dont j’étais capable. Toute la famille m’imita excepté Cassandre. Elle fit une très mauvaise figure à Pâris et grogna des menaces. Elle était devenue si dangereuse que je dû me résoudre à l’enfermer dans une tour sous surveillance. Mon cœur saignait de cette situation mais je ne reconnaissais plus ma fille tant aimée. Elle était autre. Puis un jour, Pâris ramena à Troie Hélène de Sparte » (Priam).

J’ai vu la guerre, j’ai vu des hommes embarquer sur des vaisseaux de guerre. J’ai vu le sang rouge couler sur le sol, sous le soleil d’Ilion. J’ai vu Arès dans toute sa grandeur et sa splendeur attiser la haine et la terreur. Je me suis inclinée devant lui. Ouvrez les portes du Temple de la Guerre, m’a-t-il dit. Puis, Athéna m’est apparue, son visage divin déformé par la colère. Enfin Zeus et sa balance céleste. Il pesait les âmes des hommes. Quant aux portes des Enfers, elles furent entrouvertes pour laisser passer le flot de morts. La foule inquiète qui patientait avant de se faire emporter par le passeur Charon s’agrandissait. Il y a plus de travail, grommelait le vieux Charon, le royaume d’Hadès compte donc de plus en plus de sujets...

« J’avais embrassé ma femme et mon fils, le petit Astyanax qui jouait avec mon casque, avant de m’éloigner, sans même me retourner. Derrière les murailles, s’élevait la voix grave d’Achille, impatient de faire couler le sang. Il m’attendait. Devant mon pas assuré, la foule s’écarta, se fendit en deux, mais n’osait pas m’acclamer. Seuls quelques murmures inquiets bruissaient. Soudain, une forme se jeta à genoux sur mon chemin. Je m’arrêtai et reconnus la nuque gracile de ma jeune sœur, Cassandre, qui s’inclinait à mes pieds. « Mon frère, dit-elle d’une voix précipitée, mon frère adoré, de grâce, ne sortez pas affronter le guerrier grec. Le malheur s’abattra sur vous et sur toute la famille, je vous en prie, restez ! ». Doucement, je me penchai vers elle et l’aida à se relever. Ses deux grands yeux verts étaient secs, décidés, fixes. Mais je n’eus pas peur et répondis « Je ne peux rester au mépris de l’honneur de mon nom ». Son visage afficha un sentiment de désespoir tel que je voulus la protéger de toute cette folie qui nous entourait. Cassandre souffrait et cette simple idée m’était soudain insupportable. Je l’aimais, je l’aimais de toutes mes forces et je ne voulais pas la voir pleurer, car mon cœur risquait de se fendre. « Je reviens Cassandre, je te le promets ». Elle ne répondit pas et ferma les yeux pour ne pas me voir partir. La quitter fut un déchirement. Elle resta debout, immobile, alors que la foule dense se reformait autour d’elle. Lorsque je fus sorti sous un soleil torride, lorsque les grandes portes de Troie furent refermés derrière moi, j’eus alors la certitude que je ne la reverrais jamais plus » (Hector).

« J’ai toujours été persuadé que Cassandre était maudite. Elle me détestait et aurait voulu que je meure. Si la fatalité s’était abattue sur Troie, c’était de ma faute. Je n’avais pas demandé à être l’arbitre des conflits des Dieux. J’avais été choisi. Et par cela, j’avais déclenché une guerre meurtrière. Mais si j’étais la cible de la Fatalité, Cassandre était maudite. Régulièrement, tous ses membres se mettaient à trembler, elle délirait et voyait de grands malheurs de son esprit. La folie transparaissait dans son regard dément, plongé dans une autre réalité. Dans son propre monde. Elle m’inspirait une grande peur, bien plus grande que celle de la bataille. Elle était définitivement ailleurs. Les accusations qu’elle proférait à mon égard me mettaient mal à l’aise. Me retrouver seul avec elle et son délire était la pire chose qui aurait pu m’arriver. Intimidante, elle était le véritable fléau de la cité à évoquer la fin de Troie, en proie à des crises de plus en plus violentes, à tout détruire sur son passage, à démoraliser nos guerriers. « Qu’il était dommage qu’une belle femme soit maudite des Dieux ». Tous les hommes qui s’éprirent d’elle, qui demandèrent sa main à notre père Priam furent tués dans les semaines qui suivirent l’approbation du roi. Elle apportait le malheur et la désolation. C’était elle qu’il aurait fallu tuer pour mettre fin au cycle de violence » (Pâris).

Les flammes m’entouraient. Oppressantes, elles léchaient mes cheveux, ma robe finement tissée par ma mère. J’avais chaud, je brûlais intérieurement. Immolée. Le cheval vomissait des armes, vomissait des hommes casqués dont l’œil rouge indiquait l’envie de tuer et de piller. Brasier ardent. Troie était emportée par les flammes, rayée de la terre, seule la terre noire et les maisons calcinées indiquaient son emplacement. Le rugissement féroce des soldats a accompagné le crépitement du feu. Feu, feu, flammes. Destruction.

« L’énorme cheval d’Athéna se tenait dressé sur le bord de la plage que les Achéens venaient de quitter après l’avoir occupée près de dix ans. Nous étions libres, la guerre était finie, nous avions vaincus. Qui se souvenait encore de la raison pour laquelle tant d’hommes si valeureux et si braves avaient rejoint le royaume des morts ? La belle Hélène se trouvait près du roi Priam, impassible, sa beauté rayonnante à couper le souffle était la même que le jour où elle avait posé le pied sur cette plage. Pâris était d’avis de faire rentrer le cheval de bois dans Troie. « Une offrande à la Déesse Athéna, répétait-il, ce serait un geste fort de l’accueillir dans nos murs pour rendre hommage à la Déesse qui nous a protégés ». J’étais d’un avis contraire, en tant que prêtre d’Apollon, je pensais peu probable que les Grecs soient partis sans nous laisser un cadeau empoisonné. Cassandre, une des filles de Priam, s’approcha et d’une voix rauque, pria son père de ne pas permettre au cheval de rentrer dans la ville. « J’ai vu des flammes, mon père, un grand malheur, ce cheval est maudit. Je vous en prie, Père ». Mais Priam se contenta de faire reculer Cassandre dont plus personne ne prenait en compte les prédictions absurdes depuis bien longtemps. Cette princesse était folle, et bien des Troyens pensaient qu’il était préférable de la tenir enfermée pour éviter qu’elle attire le mauvais œil sur nous. « Il vaudrait mieux le brûler, Votre Majesté », osais-je prononcer mais Pâris s’exclama qu’il s’agirait d’un sacrilège. Cassandre se tourna vers moi, toute frêle, et m’adressa un regard égaré, perdu mais désespéré qui me toucha profondément. Elle avait peut-être perdu l’esprit mais elle souffrait de ne pas être entendue. On fit entrer le cheval » (Laocoon).

« Partout où j’avançais, il y avait du feu et du sang. Je marchais rapidement, dressant mon épée rougeoyante devant moi, mais personne ne songeait à m’affronter. Les Troyens, les femmes et les enfants s’enfuyaient désespérément, mais il n’y avait nul part où aller. Les remparts d’Ilion qui les avaient protégés pendant dix ans s’étaient renfermés comme un piège autour d’eux, comme une prison. J’étais assoiffé. Je m’étais pourtant abreuvé du spectacle des pillages, des désolations, des meurtres et des cris d’agonie. Mais je n’étais plus moi. J’étais une brute sanguinaire, la chaleur avait monté dans mon corps, en avait pris possession et me commandait de continuer à avancer. Quant Ulysse nous avait demandé de sortir du cheval, j’avais été le premier à obéir. J’avais hâte que ma furie se déchaîne, que les grondements du feu éclatent et que le sang aille recouvrir les rues et les murs de la ville. Le groupe des Achéens s’était disloqué, chacun partant dans une direction différente pour perpétrer le massacre et violenter les femmes. Je pénétrai dans un vaste bâtiment sombre, mû par une impulsion subite. L’intérieur était noir mais les flammes qui léchaient quelques maisons de Troie l’éclairaient d’une lueur fantomatique. Avant de distinguer la petite silhouette à genoux sur le sol, j’entendis ses pleurs. Une jeune femme blonde, d’une beauté époustouflante, sanglotait. Je sentis le désir monter en moi et m’approchai pour me saisir d’elle. Elle serait ma captive, ma prisonnière, mon esclave. En me voyant arriver, elle s’accrocha avec détresse à une statue de la déesse Athéna, suppliant cette dernière de la protéger. Faisant fi de la divinité, aveuglé par la violence, je la tirais par les épaules. La statue vacilla, avant de s’effondrer sur le sol, explosant en de milliers de morceaux, nous laissant de justesse indemnes. Le bruit sourd calma brusquement mes ardeurs. J’avais commis le pire des sacrilèges en tentant de violenter une femme s’étant mise sous la protection d’Athéna. Je venais de m’attirer la haine implacable de la Déesse » (Ajax, le Petit).


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MessageSujet: Re: Aerope Kallerghis # Rédaction terminée   Aerope Kallerghis # Rédaction terminée EmptySam 7 Fév - 20:30

J’ai vu le sang. Une goutte tout d’abord, puis des flots et des flots. J’ai vu une femme, le visage déformé par la rage, s’approcher de moi, mais je ne voulais pas la voir, je ne le voulais pas. J’ai fermé les yeux. Elle était toujours là, elle tenait un poignard dans sa main. Je me suis débattue, mon cœur se mit à battre en de grands coups précipités. Mort. Haine. Sang. Sang. J’ai vu Thyeste manger ses enfants. J’ai vu Atrée noyer son épouse. J’ai vu Agamemnon immoler sa fille. J’ai vu Thyeste violer sa fille. Sang. Rouge. J’ai vu la déesse Déméter manger Pélops. Puis encore Thyeste festoyer. Mort. Sang. J’ai hurlé.

« Cassandre n’a pas voulu entrer dans le palais. Obstinée, elle secouait la tête dans la cour principale, en tenant nos deux enfants dans les bras. Elle refusa de me suivre prétendant que le malheur tournoyait au dessus de la maison. La haine, le sang et la mort. Je ne compris pas ce qu’elle voulait dire. Sa triste réputation me revenait à l’esprit. On la disait folle, sujette à des crises de démence. La princesse troyenne, ma prisonnière et concubine, ne s’était pas comportée ainsi avec moi, sur le bateau qui nous ramenait à Mycènes. Douce, belle, fascinante et mystérieuse, elle m’avait irrémédiablement attachée à elle. Pouvait-on parler d’amour ? Je ne le sais, je n’ai jamais aimé. Mais ce profond sentiment pouvait peut être s’y approcher. Elle m’attirait et je ne pouvais m’échapper. Cependant ses frayeurs étaient ridicules. J’avais hâte de retrouver mon palais, ma chambre, ma vie que j’avais quittée plus de dix ans auparavant pour venir en aide à mon frère. Mon épouse Clytemnestre surgit d’une porte, le visage impassible. Je perçus le cri aigu de Cassandre derrière moi, avant de sentir une douleur insupportable dans mon dos. Un homme que je ne connaissais pas m’assassinait. Je me débattis mais mon souffle était court. Clytemnestre, armée d’un poignard, s’approcha de Cassandre et de nos enfants, prête visiblement à les égorger. « Fuis ! », voulus-je hurler. Mais je m’effondrai à terre » (Agamemnon).

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Aerope Kallerghis # Rédaction terminée Cycladeskv8**Aerope Kallerghis # Rédaction terminée Andyourebadnewscopydk5


AEROPÊ


« Tu sais l’épithète homérique pour désigner la beauté surhumaine ? « Horrible » » (Jean Louis Curtis).


- Aerope !
Maman criait mon prénom d’une voix aigue et affolée mais je ne réagissais pas. D’ailleurs, je ne voyais pas sa petite silhouette musclée et énergique. J’aimais qu’elle me prenne dans ses bras forts, qu’elle me serre tout contre elle, contre son sein. J’écoutais battre son cœur à de grands coups réguliers. Le mien, il n’était pas ainsi, il s’affolait avant de se calmer, puis après il me faisait mal. Maman, dans ces cas là, elle me rassurait et je m’emplissais de son odeur, de son parfum musqué. Mon cœur ralentissait alors et je m’endormais calmement en sa présence. Mais aujourd’hui, elle était dissimulée dans la foule de touristes qui disaient des choses que je ne comprenais pas. Je ne les écoutais pas, ils ne me prêtaient aucune attention. J’étais assise par terre, dans la poussière, mes fins bras autour de mes genoux, et la tête au creux de ceux-ci. La famille racontait que j’étais petite pour mon âge, trop maigrelette, trop blanche, trop blonde. Maman me chuchotait alors de ne pas les croire, que j’étais une parfaite petite fille, que tous les papas et les mamans du monde aimeraient avoir. Je ne répondais pas mais je pensais que cela n’avait pas suffit pour que papa reste vivre avec nous.
Papa me manquait un petit peu même si je ne me souvenais pas vraiment de lui. Il était parti trop tôt quand j’étais encore un bébé. Mais il restait Andreas. Mon frère était le centre de mon univers. C’était le seul garçon de mon entourage. Il me surprotégeait et ne supportait pas que des gens se moquent de moi. Il s’était déjà battu avec des garçons de sa classe qui disaient des bêtises sur moi. Je l’aimais plus que tout au monde et sans sa présence apaisante, je ne pouvais pas rester tranquille quelques minutes. Quand je jouais dans ma chambre avec mes poupées, il venait parfois, me caressait les cheveux, m’embrassait. Je sentais ses mains chaudes sur ma peau si froide. Il réchauffait l’air de sa simple existence, me permettait de vivre. Alors quand je glissais ma tête contre le ventre de maman, je pensais que c’était là qu’Andreas et moi avions grandi. Et cette proximité m’emplissait de joie car rien ne pourrait jamais le détruire.
- Aerope !
C’était Andreas qui m’appelait à présent. Seule sa voix pouvait me parvenir à travers mes pensées. Elle était grave, quand je l’entendais, il me semblait voir sa figure bronzée, ses cheveux blonds paille tout emmêlés. Même quand je fermais les yeux, c’était lui que je voyais. Dès qu’il désirait quelque chose, je m’efforçais de le satisfaire. Dès qu’il reculait de deux pas, j’avançais de deux. Nos deux vies ressemblaient à une danse mystérieuse à laquelle personne d’autre ne comprenait rien et ne pourrait jamais rien comprendre.
Mais une force irrésistible me poussait à ne pas répondre alors que manifestement maman et Andreas me cherchaient. Devant moi, il y avait une sculpture très ancienne qui représentait une jeune femme très belle. Elle était casquée et brandissait une lance vers des ennemis. J’étais fascinée par son expression troublante, mélange de férocité et d’intelligence. On ne m’avait jamais appris qu’une femme pouvait être ainsi, pouvait prendre sa vie en main, combattre elle-même ses adversaires et vaincre. Je prenais brusquement conscience que j’étais quelqu’un d’unique et que je pouvais être telle que je le voulais. Je ne devais pas me cacher derrière mon frère ou ma mère, sous prétexte que j’étais petite encore. J’avais dépassé le cordon de sécurité, pour me mettre juste en dessous de la guerrière et guetter sa bénédiction. Le bruissement de la foule derrière mon dos m’indiquait que personne ne se souciait de moi, et que les gardiens ne m’avaient pas encore repérée.
Nous étions venus à Athènes tous les trois pour les vacances. En temps normal, maman travaillait et ne prenait jamais de vacances. Nous vivions dans notre petite ville du sud de la Grèce, tout près de la mer bleue dans laquelle je n’osais pénétrer. Je préférais courir entre les oliviers sous le soleil de plomb. En arrivant à Athènes, le choc avait été rude. La circulation était affreuse et la pollution suffocante. Mais les merveilles qu’abritait cette ville étaient indescriptibles. Andreas et moi avons été captivés par les histoires que racontait le guide, les légendes, les histoires d’Homère. Les grandes colonnes du Parthénon m’attiraient irrésistiblement. Je sentais que des hommes avaient vécus ici, avaient réalisés de grandes et de basses choses. Ils nous avaient légués le Parthénon.
Andreas fut celui qui me retrouva le premier. Il se glissa sous le cordon de sécurité et je sentis soudain sa main douce contre mon dos qui passa entre mes omoplates. Il ne me gronda pas et appuya sa tête contre la mienne tout en me serrant dans ses bras. Puis nous restâmes là, tous les deux, blottis l’un contre l’autre, sous le regard bienveillant de la statue de la femme casquée.

Nikos et Daphne chuchotaient devant moi, en me jetant des regards furtifs de temps en temps. Agacée par ces commérages décidemment peu discrets, je résolvais des équations à grands coups de crayon en tentant de ne pas leur prêter d’attention. Sofia, à mes côtés, me fit un sourire désolé lorsque je me tournai vers elle. J’avais l’habitude des rumeurs sur mon passage mais qu’ils osent parler ainsi de moi sous mes propres yeux m’énervait. Je savais quel était l’objet de leur conversation. La veille, j’avais fait une crise d’épilepsie en plein cours de grec ancien. D’après ce que m’avait dit Sofia le matin même, tout à coup, j’avais été agitée de convulsions et j’étais tombée de ma chaise sur le sol, tout cela sans m’en rendre compte. Puis je m’étais mise à raconter n’importe quoi, victime sans doute d’hallucinations visuelles. Ce n’était pas la première fois que cela m’arrivait. Je n’avais aucun souvenir de mes crises, tout s’effaçait quand je revenais à mon état normal. Seul restait un vague sentiment de peur, d’angoisse profonde. Andreas parvenait à me rassurer mais la menace d’une crise nouvelle qui pesait sur moi, me stressait en permanence. Et pour la première fois, j’en avais fait une devant mes camarades de classe qui ne manquaient pas d’en discuter. Être la cible des racolages me déplaisait mais je n’y pouvais rien.
- Laisse tomber, me conseilla Sofia avec sagesse.
J’avais appris à laisser tomber depuis bien longtemps. J’étais comme une étrangère parmi les personnes de mon âge, mis à part avec ma meilleure amie, Sofia. Tous s’accordaient à dire que j’étais très belle, la plus jolie fille de la classe, voire de l’école, avec mes longs cheveux blonds et mes yeux verts profonds. J’avais un sourire charmant, j’avais une silhouette plutôt agréable pour quelqu’un de mon âge. Les vêtements simples que maman parvenait à m’acheter avec son misérable salaire de serveuse me mettait en valeur. Cependant, ma taille était trop maigre, mon ossature était trop visible. Mais ce ne pouvait justifier le rejet que les garçons avaient à mon égard. J’entendais bien les mots qui circulaient sur moi : « étrange », « dans son univers », « anormale ». Je savais bien qu’ils se méfiaient de moi. J’étais peut-être la plus belle mais les garçons préféraient sortir avec une fille normale, qui riait de leurs blagues stupides et qui étaient capables d’apprécier les mêmes films qu’eux. J’étais différente, je partageais une relation fusionnelle avec mon frère aîné (un vrai Don Juan, lui), j’étais passionnée d’histoire antique, j’étais épileptique, timide, maladroite, renfermée. Bref, pas la petite amie idéale.
Mon pauvre petit cœur s’était déjà brisé à cause de cela. J’avais le pressentiment que cette histoire ne nous mènerait nulle part, mais je ne pouvais m’empêcher de l’observer en douce, de penser à lui tout le temps, d’espérer pouvoir effleurer sa main. Il s’appelait Demetrius, était plutôt discret mais il m’intéressait. Je voulais qu’il m’intègre dans sa vie. J’avais prétexté vouloir sympathiser avec lui pour m’approcher de lui. Nous avions partagé une soirée ensemble avant qu’il ne me préfère mon amie même, Sofia. J’avais gardé une rancœur contre Sofia et Demetrius avant de me rendre compte que je me faisais souffrir pour rien. Mon amour n’était pas partagé. A quoi bon s’obstiner ? Je pleurais dans le fond de mon lit quand j’étais persuadée qu’Andreas ne m’entendait pas. Ce que je supportais le moins, c’est que j’étais très lucide. Je devinais sans difficulté ce que les autres pensaient de moi, ce qu’ils comptaient faire, ou plutôt ne pas faire. Deux simples mots échangés en cours de maths étaient un jugement définitif.
- Mademoiselle Kallerghis ? Vous êtes attendue chez le principal.
Un surveillant était apparu à la porte pour me donner ces instructions. Pendant que je me levais pour aller le rejoindre, je sentis une trentaine de regards inquisiteurs posés sur moi et me suivre jusqu’à la porte. Ce fut seulement arrivée là que je me demandai ce qui pouvait bien se passer qui nécessitait ma présence chez le principal Iannipoulos. Maman se trouvait dans le bureau lorsque j’y pénétrai. Elle se leva automatiquement et se tourna vers moi. Elle avait attaché ses cheveux bruns fades dans une queue de cheval peu soignée, avait enfilé des vêtements quelconques mais surtout ses yeux étaient très rouges.
- Maman ? Qu’est-ce qui se passe ?
- Rae... Je suis désolée... Ton frère a eu un accident.
Je fus instantanément glacée mais ne voulus croire à ce que je venais d’entendre. Je lui demandai de répéter pendant que le principal Iannipoulos m’aidait à m’asseoir. Le matin même, Andreas était parti en moto rejoindre une ville assez lointaine pour son premier jour de travail. J’avais un mauvais pressentiment et je ne souhaitais pas qu’il s’éloigne autant de moi. Lorsque je le savais loin, je devenais nerveuse et ne me sentais pas en sécurité. Mais surtout, je sentais que quelque chose n’allait pas bien se passer. Andreas avait ce sentiment sur le compte d’une angoisse absurde sans aucun fondement. Savoir que j’avais raison me culpabilisait d’autant plus.
- N’y va pas, l’avais-je enjoins, je t’en prie, reste !
- Je reviens Aerope, je te le promets, avait-il répondu en me serrant contre sa large poitrine.
Tout était de ma faute, j’aurais dû réussir à le convaincre que je n’étais pas folle, que mon intuition qu’il allait se passer quelque chose de grave était fondée.
- Un accident ? Maman, est-il gravement blessé ?
Je ne me rendais pas compte que je pleurais toutes les larmes de mon corps. Je me raccrochais avec désespoir aux seules certitudes qui pouvaient me rester.
- Chérie... Il est mort.
Elle évita mon regard. Mais si je continuais à la fixer, je ne la voyais plus. J’avais l’impression de faire une chute libre, dans un trou très profond et très noir, et que personne ne me rattrapait. Je me pliai en deux et je sanglotai. Je ne reverrais jamais mon frère, son sourire, ses yeux, ne reverrais jamais ses gestes, n’entendrais jamais son rire. Ma vie venait de perdre tout son sens.


Dernière édition par Aerope Kallerghis le Mar 10 Fév - 3:33, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Aerope Kallerghis # Rédaction terminée   Aerope Kallerghis # Rédaction terminée EmptyMar 10 Fév - 3:39

Mes sombres pensées tournoyaient dans le breuvage amer qu’on venait de me servir. Je bus à petites gorgées tout en guettant l’arrivée d’Arsene Kostas. Je crus le reconnaître dans un jeune homme de sa taille aux cheveux noirs bouclés mais il n’était toujours pas arrivé. Il avait du retard. Cela ne lui ressemblait pas. J’aimais Arsene comme lorsque l’on aime pour la première fois, avec toute la rage du désespoir, la folie de la passion. Si Andreas ne pouvait jamais être remplacé dans mon cœur meurtri, Arsene occupait une large partie de ce qu’il en restait. Tiens, Andreas, cela faisait quelques temps que j’évitais de penser à lui. Cela me tombait dessus parfois, au moment où je m’y attendais le moins, je ressentais le manque de mon frère comme un étouffement. Je lui en voulais de m’avoir laissé tomber alors qu’il m’avait promis qu’il reviendrait. Je m’en voulais d’avoir su et de ne pas avoir pu empêcher. « C’est stupide, tu n’es pas responsable », disait maman lorsque je lui faisais part de ma culpabilité. Elle ne comprenait pas alors je n’insistais pas, préférant me murer dans mon angoisse et ma dépression.
C’était l’entrée à l’université qui avait contribué à me faire sortir de ma léthargie. J’avais le sentiment de faire enfin ce que je voulais de ma propre vie. Celle-ci pouvait encore servir à quelque chose. J’étais entrée en fac d’histoire, spécialité Antiquité, et j’avais emménagé loin de la maison familiale et de tous ses souvenirs. Puis j’avais rencontré Arsene, spécialité histoire des Cyclades. Il m’attirait comme un aimant. Partout où il allait, je devais être. Ce qu’il faisait, je devais le faire aussi. A force de le harceler de cette manière, il avait fini par me remarquer et m’avait invitée à dîner dans un restaurant romantique. C’était l’un de mes gros défauts cela, j’étais décidemment trop fleur bleue. Et j’étais follement tombée amoureuse de lui. La première fois qu’il m’avait embrassée, hum, ça avait été le pied. Je m’accrochais désormais à lui comme à une bouée de sauvetage. En à peine quelques mois, il était devenu le centre de mon petit monde, m’avait initiée aux échecs, m’avait emmenée à la mer pour me baigner, m’avait fait l’amour, m’avait promis de m’aimer toujours, avant de m’initier à la vie de couple lorsque je dormais chez lui, quand l’un ronflait et que l’autre lui reprochait des stupidités liées au petit déjeuner. J’adorais cela. Ma vie n’était plus monotone, c’était ce dont j’avais besoin.
Il apparut enfin à la porte du restaurant et me rejoignis en deux enjambées. S’il se rendit compte que j’avais eu largement le temps de boire trois cafés avant son arrivée, il ne me fit aucune remarque et s’assit en face l’air préoccupé. Il ne m’avait pas embrassée. Un horrible soupçon m’effleura. Du même type qu’à la mort de mon frère. Arsene pouvait tout à fait être distrait, inquiet pour les prochains examens, mais je savais que quelque chose n’allait pas, que cela nous concernait et que ce quelque chose était grave. Rejetant une folle boucle de sa chevelure derrière son oreille, il tenta de démarrer la conversation sur un ton léger. Je l’interrompis, le cœur battant :
- Que se passe-t-il, Arsene ? Ça ne va pas, je le sens...
Il eut un air gêné, prit une grande inspiration et se jeta à l’eau.
- Te souviens-tu de Leeda Kogapoulos ? Mon ex avant que je ne te rencontre.
Paralysée par la peur, je fus incapable d’acquiescer.
- Je suis désolé Aerope. Tu sais comme je t’aime, ce que je ressens pour toi est profond. Mais... Leeda est enceinte. Et de moi.
Je prononçai des négations en secouant la tête tout en disant que ce n’était pas possible. Ce n’était pas possible. Dans quelques secondes, j’allais me réveiller et Arsene se mettrait à me raconter qu’il angoissait pour les exams. J’étais dans un était tel que je craignis de faire une crise d’épilepsie. Il continua malgré tout :
- Je ne l’aime pas, Aerope, je te le jure. C’est à toi que je pense chaque instant, c’est avec toi que je veux faire ma vie, mais je dois prendre mes responsabilités. Et cela implique que j’épouse Leeda et que j’élève l’enfant. Maintenant, je t’en prie, oublie moi. Je ne veux pas te faire souffrir...
Tremblante, je me levai, marchai d’un pas chancelant jusqu’à la porte, refusant l’aide qu’il voulut m’apporter. J’appelai un taxi pour qu’il me ramenât chez moi.

J’étais maudite, c’était la conclusion à laquelle j’étais parvenue en réfléchissant à la situation. Tous les amours que j’avais eus n’étaient pas partagés. Et quand c’était le cas, les garçons étaient contraints de s’éloigner de moi. Papa, Andreas, Arsene, tous m’avaient aimée, tous m’avaient quittée. Etrangement, arrivée à cette certitude, je me calmai et j’acceptai la situation avec plus de décontraction. Le bonheur m’était refusé, soit. Mais je construirais tout de même quelque chose avec ce que je possédais. Comme une battante. Comme la statue du Parthénon, la déesse Athéna qui n’avait pas froid aux yeux. Baisser les bras n’étaient pas une solution, et je pouvais tout de même connaître le bonheur même s’il ne durait jamais bien longtemps. Epicure ne disait-il pas que le connaître une fois, même quelques secondes, suffisait à rendre heureux pour tout le restant de ses jours ?
J’étais à une réception pour la remise des diplômes. Je grignotais avec détachement des petits fours tout en tenant une coupe de champagne à la main. J’avais réussi haut la main mes études et j’étais désormais prête à rentrer dans la vie active. Maman, sur son trente et un pour l’occasion, s’approcha de moi et me chuchota à l’oreille :
- Je suis fière de toi, tu sais. Tu as vécu tant d’épreuves et tu as malgré tout réussi à t’en sortir.
Je me tournai vers elle et je lus l’inquiétude dans ses yeux de mère. C’est là que je réalisai à quel point maman s’était vraiment fait du souci pour moi. Elle avait craint que je ne sombre dans la dépression, que je me laisse emporter dans mes idées noires. Elle me croyait fragile, enfermée dans mon petit monde, j’étais plus solide qu’elle avait pu le penser. Comme elle par ailleurs. Elle avait perdu son mari, son fils aîné et surmontait tous les obstacles avec courage. Je tenais d’elle. Lui annoncer la nouvelle que je devais partir me brisait le cœur. Mais je n’étais pas lâche. Je savais qu’elle allait m’en vouloir, qu’elle m’en ferait le reproche, mais elle comprendrait. Je voulais faire ma vie ailleurs.
- Je vais partir, maman. J’ai trouvé un boulot de guide touristique dans l’île de Santorin.
- Ma petite Rae, tu peux viser bien plus haut avec ton diplôme.
- Je n’en ai pas l’envie.
Elle n’insista pas mais son regard en coin m’indiqua qu’il faudrait que je me prépare à une scène ultérieure. Elle avait raison, il fallait profiter du moment présent, savourer ma réussite ainsi que les petits fours délicieux, et laisser à l’avenir ce qui lui appartenait.
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MessageSujet: Re: Aerope Kallerghis # Rédaction terminée   Aerope Kallerghis # Rédaction terminée EmptyMar 10 Fév - 3:41

Désolée du double post, c'était juste pour annoncer que c'était fini. Et aussi désolée pour les gros blocs de texte, j'étais inspirée ^^.
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Belen C. Kalligaris
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Belen C. Kalligaris


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MessageSujet: Re: Aerope Kallerghis # Rédaction terminée   Aerope Kallerghis # Rédaction terminée EmptyMar 10 Fév - 14:16

On voit cela entre admins et on te dit. Wink
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Anthea P. Iordanou
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Anthea P. Iordanou


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MessageSujet: Re: Aerope Kallerghis # Rédaction terminée   Aerope Kallerghis # Rédaction terminée EmptyMar 10 Fév - 22:43

Shocked
Somptueuse fiche. J'aime beaucoup.
Présentation validée.
Bon jeu.
Bienvenue au juste. Razz
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MessageSujet: Re: Aerope Kallerghis # Rédaction terminée   Aerope Kallerghis # Rédaction terminée EmptyMar 10 Fév - 23:01

Merci beaucoup. Je suis trop contente de rejoindre votre magnifique forum pirat
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